Certains textes partent de la zone du nombril et n’en sortent pas. Des récits peinant à quitter leurs gonds pour toucher un lectorat. Une forme d’autosabotage inconscient, peut-être.
Il y a aussi des textes dégraissés d’affect, techniquement virtuoses, mais dont les enjeux échappent au lecteur, qui a un peu faim d’humanité. Un autre knockout.
Et il y a les textes qui offrent un shoot d’émotions intenses, puissantes, sidérantes, d’une honnêteté décapante, dans un enrobage particulièrement savoureux et bien calibré.
Parfois, le pouls bat dans le bégaiement des mots ou la structure d’une phrase, plutôt que dans l’exploitation directe du thème et des motifs.
On reconnait ces textes aux impulsions qu’ils suscitent en nous, à l’inspiration qu’ils relancent, comme un jeu, d’eux à nous.
Ils nous poussent à chercher notre voix, la forme et le fondement de notre pulsion de création.
